Soutien politique
Les technologies propres sont soutenues par des accords tels que le « Pacte vert de l’UE » ou l'« US Inflation Reduction Act ».
Notre étude aboutit aux conclusions suivantes : Les technologies respectueuses du climat, qui permettent d’améliorer l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, constituent l’opportunité d’investissement de demain. En effet, la nécessité d’atteindre l’objectif climatique de Paris s’accompagne d’une forte volonté d’investissement, soutenue par la politique internationale.
La décarbonation, également appelée décarbonisation, désigne la transition du secteur énergétique vers une réduction des émissions de CO2. A l’heure actuelle, environ 38 gigatonnes d’émissions nettes de CO2 sont émises chaque année dans le monde. Selon les estimations de l’Agence des énergies renouvelables IRENA, ces émissions doivent baisser à environ 22,5 gigatonnes par an d’ici 2030 et à -0,4 gigatonne négative d’ici 2050. C’est la seule façon de stabiliser l’augmentation moyenne mondiale de la température à 1,5 °C par rapport au niveau préindustriel. Les technologies propres peuvent y contribuer de manière décisive.
Selon l’IRENA, pour atteindre ces objectifs, il faudra investir en moyenne 4 400 milliards d'USD par an au cours des 30 prochaines années. 1 700 milliards, soit près de 40%, devraient être consacrés à la seule génération d’énergie, tandis que 2 300 milliards devraient être consacrés à l’amélioration de l’utilisation de l’énergie dans l’industrie, les bâtiments et les transports. De plus, la part des fonds consacrés aux technologies conventionnelles diminuera également, ce qui pourrait renforcer encore davantage l'essor des technologies propres.
Selon l’IRENA, la stratégie mondiale de transition énergétique pourrait se composer de cinq domaines clés qui, combinés, sont capables de décarboner efficacement l’économie en permettant d’économiser environ 36,9 gigatonnes de CO2 par an d’ici 2050. Ces vecteurs sont les suivants :
Ces cinq domaines clés réunis sont capables de décarboner efficacement l’économie. Notre étude en examine trois.
Les technologies doivent devenir matures et compétitives sur le plan des coûts par rapport aux technologies traditionnelles existantes pour pouvoir se révéler disruptives. La technologie solaire photovoltaïque et l’énergie éolienne onshore comptent parmi les technologies qui ont atteint une compétitivité en matière de coûts depuis des années. L’entreprise d’études de marché Bloomberg New Energy Finance prévoit ainsi un taux de croissance annuel cumulé des installations photovoltaïques de 1% d’ici 2030 par rapport à 2021. La croissance de l’énergie éolienne reste également à un niveau élevé. Après la première moitié de cette décennie marquée par l’essor des installations en Chine et la baisse des investissements aux Etats-Unis, de plus en plus d’éoliennes offshore seront à nouveau raccordées au réseau en 2024/25.
Environ 35% des besoins énergétiques mondiaux et environ 40% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont dus aux infrastructures des bâtiments, et les transports ont également un grand potentiel en matière d’efficacité énergétique. Circonstances reflétées par le Pacte vert de l’UE en donnant la priorité à ces deux secteurs. IRENA estime que pour atteindre l’objectif de 1,5 degré, les investissements annuels moyens dans l’efficacité énergétique des bâtiments et des transports doivent passer de 139 milliards à 963 milliards d'USD et de 45 milliards à 385 milliards d'USD respectivement. Cela correspond à un volume d’investissement supérieur de 593% ou 756% à celui actuel. Les deux technologies les plus importantes pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments sont les pompes à chaleur et l’isolation.
Les technologies de captage, de valorisation et de stockage du carbone, appelées CCUS, empêchent les émissions de gaz à effet de serre de réchauffer davantage l’atmosphère. Le CCUS (Carbon Capture, Utilization and Storage) décrit le processus de capture du CO2 à partir d’un certain nombre de sources et son transport vers sa valorisation. La séparation et le stockage du CO2 sont particulièrement nécessaires dans les industries où les émissions sont difficiles à éviter en raison d’obstacles sur le plan économique ou technologique. Parmi ces industries figurent, par exemple, la production de ciment, de fer et d’acier, ainsi que la production d’hydrogène et la production d’énergie à partir de déchets. A l’avenir, ces technologies Cleantech devront connaître une croissance énorme pour atteindre l’objectif de 1,5 degré. L’obstacle à surmonter est la rentabilité. Elle ne peut être atteinte que grâce à des améliorations technologiques et à une mise à l'échelle. Parallèlement, le prix de l’émission d’une tonne de CO2 doit augmenter considérablement.
Bien qu’il existe une grande opportunité de croissance sur le plan économique, compte tenu des investissements considérables nécessaires pour atteindre l’objectif de neutralité carbone, la technologie propre comporte également des risques. Il est ainsi possible que les objectifs politiques en matière de climat ne soient pas atteints ou que des problèmes techniques surviennent. L’augmentation des coûts des matériaux ou des goulots d’étranglement constituerait un autre obstacle au développement des technologies propres, ainsi qu’une pression à moyen et long terme sur les prix de l’électricité grâce à l’offre abondante d’électricité provenant d’énergies renouvelables. L’un des principaux facteurs de réussite - la compétitivité - pourrait être limité par la baisse lente des coûts technologiques et du coût de revient de l’électricité. Si les entreprises et la société échouaient à maîtriser le changement climatique, cela représenterait également un risque pour le secteur des technologies propres.
Ce site s'adresse aux investisseurs professionnels/institutionnels de Suisse. Nous nous adressons volontiers à tous les autres investisseurs sur swisscanto.com. Veuillez confirmer votre segment de clientèle en tant qu'investisseur professionnel/institutionnel.