Dans les années quatre-vingt, le Japon était l'un des poids lourds de l'indice mondial des actions, avec une part de plus de 40 %. Grâce à une forte croissance économique, l'Europe a gagné en importance dans les années 2000. Aujourd'hui, la situation est totalement différente et les États-Unis sont incontournables : avec une pondération de plus de 70 %, ils sont et restent absolument dominants.
À l'automne, les États-Unis resteront au centre de l'attention. Le 18 septembre, la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait entamer son cycle de réduction des taux d'intérêt, et le 5 novembre auront lieu les élections présidentielles, dont l'issue est une fois de plus totalement ouverte.
La Suisse devant les États-Unis
La surperformance des États-Unis sur les marchés boursiers va-t-elle se poursuivre, alimentée par les bénéfices sensationnels des grandes sociétés informatiques ? Nous sommes sceptiques et nous nous tournons davantage vers d'autres régions.
En ce qui concerne les actions, nous privilégions la Suisse, le Royaume-Uni et les marchés émergents. Toutefois, la croissance des bénéfices dans la zone euro reste trop faible, raison pour laquelle nous restons sous-pondérés dans cette zone. Les révisions des bénéfices au Japon semblent bien meilleures, c'est pourquoi nous sommes maintenant à l'achat dans ce pays. Pour l'instant, nous maintenons notre allocation neutre en actions. D'une part, la dynamique est intacte et la politique monétaire reste favorable. D'autre part, les valorisations sont encore très élevées et l'économie devrait continuer à s'affaiblir.
Une période de faiblesse se profile
La majorité de nos indicateurs de sentiment sont également neutres. Nous les surveillons de très près, car les deux semaines les moins performantes de l'année pour les actions sont prévues à partir de la mi-septembre et une deuxième vague de vente suit généralement une correction de 10 %. Notre surpondération du yen japonais et de l'or, ainsi que notre forte surpondération des obligations d'État mondiales au détriment des obligations d'entreprise offrent une certaine protection contre un tel scénario.